Quand mon Amstrad CPC est arrivé en bout de course (plus de sorties de jeux ou presque), je me suis tourné vers le Commodore Amiga en 1992. Je le voulais depuis pas mal de temps, et même si je l’ai acheté un peu tard (un Amiga 600 en 1992 plutôt que le classique 500+ de 91), j’étais heureux d’enfin passer à la vitesse – informatique – supérieure. Il restera dans ma mémoire comme une machine rare (seul Arnaud F. de mon collège en avait un) – mais pas autant qu’une Neo-Geo il est vrai -, puissante, racée, et qui m’a marqué car me permettant de jouer à de très bons jeux, et de voir des démos que je visionne encore plus de 30 ans après.
Petit tour d’horizon des arguments de l’ordi qui ont su me faire craquer.
Quand mon Amstrad CPC est arrivé en bout de course (plus de sorties de jeux ou presque), je me suis tourné vers le Commodore Amiga en 1992. Je le voulais depuis pas mal de temps, et même si je l’ai acheté un peu tard (un Amiga 600 en 1992 plutôt que le classique 500+ de 91), j’étais heureux d’enfin passer à la vitesse – informatique – supérieure. Il restera dans ma mémoire comme une machine rare (seul Arnaud F. de mon collège en avait un) – mais pas autant qu’une Neo-Geo il est vrai -, puissante, racée, et qui m’a marqué car me permettant de jouer à de très bons jeux, et de voir des démos que je visionne encore plus de 30 ans après.
Petit tour d’horizon des arguments de l’ordi qui ont su me faire craquer.
Mon Amiga et ses jeux
Dans feu l’émission «Gros Plan sur la Souris», en 1990 sur Antenne 2, je découvris la version de Fire and Forget II, dont je connaissais seulement l’opus sur GX4000. Ce fut la claque visuelle et sonore : plus colorée, avec une meilleure définition, mais surtout une vitesse qui faisait passer celle de l’Amstrad pour une machine asthmatique et proche de l’apoplexie de son processeur ! Mon cousin à mes côtés n’en pensait pas moins, en n’en croyant pas ses yeux (ni ses oreilles).
Je me souviens aussi d’un camarade de collège qui, grâce à son Atari ST, se moquait de nos machines d’ancienne génération (8 bits) car elles ne savaient pas afficher un cercle parfait mais plutôt un empilement de lignes (sans anti-aliasing qui permet d’afficher un cercle bien rond donc). Avec mon Amiga, je laissais enfin ses piques derrière moi : j’avais moi aussi une machine à la hauteur !
Dans feu l’émission «Gros Plan sur la Souris», en 1990 sur Antenne 2, je découvris la version de Fire and Forget II, dont je connaissais seulement l’opus sur GX4000. Ce fut la claque visuelle et sonore : plus colorée, avec une meilleure définition, mais surtout une vitesse qui faisait passer celle de l’Amstrad pour une machine asthmatique et proche de l’apoplexie de son processeur ! Mon cousin à mes côtés n’en pensait pas moins, en n’en croyant pas ses yeux (ni ses oreilles).
Je me souviens aussi d’un camarade de collège qui, grâce à son Atari ST, se moquait de nos machines d’ancienne génération (8 bits) car elles ne savaient pas afficher un cercle parfait mais plutôt un empilement de lignes (sans anti-aliasing qui permet d’afficher un cercle bien rond donc). Avec mon Amiga, je laissais enfin ses piques derrière moi : j’avais moi aussi une machine à la hauteur !
Petite digression : pour ce phénomène qu’on nomme aujourd’hui encore la guerre Amiga vs. Atari (les deux ordis 16 bits stars de l’époque), je n’ai pas d’avis et au final cela ne m’intéresse pas de trancher cette polémique sans grand intérêt, même si elle pimente encore parfois les échanges entre passionnés.
J’ai acheté tout d’abord deux jeux avant d’avoir mon Amiga : Project-X et Jim Power in Mutant Planet. Une fois mon Amiga acheté, le suivant sera Shadow of the Beast 3. Bien entendu, pas d’imprimante prévue, au grand désespoir de mes parents, qui pensaient que ce nouvel ordinateur allait aussi me servir pour travailler un peu ! Grossière erreur ! 🙂
Boîte de Project-X
Pinball Illusions
Shadow Of The Beast 3
Worms
Black Crypt
Boîte de Project-X
Pinball Illusions
Shadow Of The Beast 3
Worms
Black Crypt
1/1
Parmi mes meilleurs souvenirs vidéoludiques sur mon nouveau bijou, les parties de Sensible Soccer avec les copains de lycée, de Pinball Illusions ou Worms avec ma sœur, les courses sur Vroom ou SuperSkidmarks, mes longues parties de Dune II : Battle for Arrakis (ancêtre des R.T.S. Warcraft et Starcraft de Blizzard) ou l’exploration des labyrinthes de Black Crypt (un de mes Dungeon Master-like préférés).
Autres jeux qui me reviennent en mémoire aujourd’hui : Cannon Fodder, Flashback, Frontier : Elite II, The Settlers, The Chaos Engine . Et un petit jeu diffusé en shareware1 : Trick or Treat, où deux sorciers jouent à cache-cache et s’affrontent dans des labyrinthes en 3D avec des armes et gadgets désopilants.
1shareware : on verse à l’auteur un petit quelque chose si sa création nous plaît, ancêtre donc du modèle de diffusion qui sera utilisé plus tard par id Software pour Doom sur PC, ou dans le domaine musical par le groupe Radiohead à la sortie de “In Rainbows“.
Mon Amiga et ses démos
Les magazines papier de l’époque m’ouvraient les yeux sur des jeux et des logiciels développés pour l’Amiga, mais aussi sur les démos (abréviation de démonstrations), qui allaient me marquer durablement.
Que sont les démos ? Des programmes informatiques destinés à démontrer à la fois les capacités informatiques de ses créateurs et la puissance de la machine sur laquelle elles s’exécutent. La « scène », qui regroupe ces passionnés, continue plus que jamais à œuvrer sur tous les supports actuels, ou appartenant au domaine de notre cher retrogaming, même sur consoles ! (voir pouët.net)
Les premières démos que j’ai vues furent diffusées par l’émission Micro Kid’s sur FR3 (1991-1997). Des séquences très courtes, synchronisées sur le générique de fin du programme, mais qui suffirent à me donner l’envie d’en savoir plus, et donc à me procurer la machine sur laquelle tournaient les meilleures d’entre elles (selon moi) : l’Amiga. Un magasin multimédia de Metz diffusait en boucle la démo Enigma du groupe Phenomena sur Amiga 500, me scotchant devant le moniteur jusqu’à avoir vu plusieurs fois cette pépite. Musiques (par Firefox + Tip), graphismes (du grand Uno), animation/code (Azatoth), tout était au diapason de la perfection !
Pour se les procurer, il fallait soit se rendre à une compétition qui mettait en concurrence des créateurs de démos (des demomakers regroupés lors de demo-parties ; la plus importante se passait pendant les vacances de Noël au Danemark), ou avoir un ami possesseur d’Amiga qui en avait des exemplaires à vous copier. Quant à moi, je les commandais à distance en passant par des magazines spécialisés, puis j’échangeais avec des passionnés des disquettes par voie postale ; sympa de recevoir un jeu ou des logiciels par courrier ! Anecdote en passant : je devais souvent renvoyer à l’expéditeur les timbres de l’enveloppe, préalablement couverts de colle style UHU, permettant de les laver à l’eau de l’encre du tampon, et donc de les réutiliser. On piratait des jeux et La Poste à la fois !
Les premières démos que j’ai vues furent diffusées par l’émission Micro Kid’s sur FR3 (1991-1997). Des séquences très courtes, synchronisées sur le générique de fin du programme, mais qui suffirent à me donner l’envie d’en savoir plus, et donc à me procurer la machine sur laquelle tournaient les meilleures d’entre elles (selon moi) : l’Amiga. Un magasin multimédia de Metz diffusait en boucle la démo Enigma du groupe Phenomena sur Amiga 500, me scotchant devant le moniteur jusqu’à avoir vu plusieurs fois cette pépite. Musiques (par Firefox + Tip), graphismes (du grand Uno), animation/code (Azatoth), tout était au diapason de la perfection !
Pour se les procurer, il fallait soit se rendre à une compétition qui mettait en concurrence des créateurs de démos (des demomakers regroupés lors de demo-parties ; la plus importante se passait pendant les vacances de Noël au Danemark), ou avoir un ami possesseur d’Amiga qui en avait des exemplaires à vous copier. Quant à moi, je les commandais à distance en passant par des magazines spécialisés, puis j’échangeais avec des passionnés des disquettes par voie postale ; sympa de recevoir un jeu ou des logiciels par courrier ! Anecdote en passant : je devais souvent renvoyer à l’expéditeur les timbres de l’enveloppe, préalablement couverts de colle style UHU, permettant de les laver à l’eau de l’encre du tampon, et donc de les réutiliser. On piratait des jeux et La Poste à la fois !
J’ai un temps fait partie d’un groupe basé à Stiring-Wendel nommé Exalis, qui créait des démos en AMOS, un langage basic commercial de l’Amiga. Mon rôle était de faire connaître leurs démos en les transmettant à un maximum d’amateurs, et même en contactant des magazines directement (j’étais « swapper » du groupe).
Encore aujourd’hui, je suis bluffé par l’âge moyen (des ados ou jeunes adultes, à 99 % des hommes) qu’avaient ces artistes indépendants, qui nous faisaient voir et écouter des graphismes et musiques de grande qualité, harmonieusement rythmés sur des effets spéciaux informatiques concoctés par des codeurs de talent.
Réunis par affinité tels des groupes de rock, ils provenaient d’Europe (Scandinavie, Allemagne, pays de l’Est, France, Italie…) mais curieusement pas des U.S.A., lieu de naissance de… Commodore. Plusieurs d’entre eux travaillent ensuite dans le domaine des jeux vidéos Amiga (cf. les jeux Elfmania, Banshee, Super Stardust, Mr. Nutz – Hoppin’ Mad…).
Enigma par Phenomena
Hardwired par Crionics & The Silents
Musicdisk Jesterday par Sanity
Nexus 7 par Andromeda
State Of The Art par Spaceballs
Enigma par Phenomena
Hardwired par Crionics & The Silents
Musicdisk Jesterday par Sanity
Nexus 7 par Andromeda
State Of The Art par Spaceballs
1/1
Comme dans l’univers du tag ou du skateboard, soufflait sur le monde des démos un esprit de liberté rarement trouvé ailleurs. Ni sponsor, ni fédération, mais des gens épris du plaisir de créer en dehors de toute contrainte, et animés par l’esprit de compétition et/ou d’entraide. Plus proches des punks que des Petits Chanteurs à la Croix de Bois !
Un livre est même sorti couvrant le sujet : Demoscene The Amiga Years – Vol. 1 : 1984-1993 – Éditions 64k (Merci DSDraz de me l’avoir offert !)
Aujourd’hui, je peux revoir toutes ces démos sur YouTube sans avoir à configurer un émulateur à m’arracher les cheveux, ou allumer une machine que d’ailleurs je ne possède plus : mon Amiga 600 puis mon Amiga 1200 – plus rapide et affichant plus de couleurs que son grand frère – en panne, furent jetés car prenant la poussière. Excusez le membre de GENERATION RETROGAMER pour cette erreur de jeunesse…
L’écoute régulière de musiques composées sur cette machine (de Jogeir Liljedahl en particulier, mais par des dizaines d’autres compositeurs également), me rappelle, telle une madeleine de Proust, cette période courte (1992-1995) mais importante durant laquelle l’Amiga me divertit avec mes amis, me fit découvrir la « scène » des démos, et rencontrer des passionnés comme le sont aujourd’hui les membres de notre association GENERATION RETROGAMER.
Merci à MiyaJi pour la mise en page, ainsi que la recherche de certains documents.
Mes anciennes machines : Amstrad CPC 6128, Game Boy, Amiga 600 et 1200.
Fan de démos Amiga, mais aussi de démos modernes (PC).
Dans les jeux, j’apprécie surtout la coopération entre amis.
Je me défoule avec Beat Saber sur Oculus Quest.
Fan de rock indé, et de cinéma de la grande époque (1930-1960).
Je joue aussi aux échecs (diplôme d’initiateur).
Mes anciennes machines : Amstrad CPC 6128, Game Boy, Amiga 600 et 1200.
Fan de démos Amiga, mais aussi de démos modernes (PC).
Dans les jeux, j’apprécie surtout la coopération entre amis.
Je me défoule avec Beat Saber sur Oculus Quest.
Fan de rock indé, et de cinéma de la grande époque (1930-1960).
Je joue aussi aux échecs (diplôme d’initiateur).