




Parmi mes meilleurs souvenirs vidéoludiques sur mon nouveau bijou, les parties de Sensible Soccer avec les copains de lycée, de Pinball Illusions ou Worms avec ma sœur, les courses sur Vroom ou Super Skidmarks, mes longues parties de Dune II : Battle for Arrakis (ancêtre des R.T.S. Warcraft et Starcraft de Blizzard) ou l’exploration des labyrinthes de Black Crypt (un de mes Dungeon Master-like préférés).
Autres jeux qui me reviennent en mémoire aujourd’hui : Cannon Fodder, Flashback, Frontier : Elite II, The Settlers, The Chaos Engine . Et un petit jeu diffusé en shareware 1 : Trick or Treat, où deux sorciers jouent à cache-cache et s’affrontent dans des labyrinthes en 3D avec des armes et gadgets désopilants.
1 shareware : on verse à l’auteur un petit quelque chose si sa création nous plaît, ancêtre donc du modèle de diffusion qui sera utilisé plus tard par id Software pour Doom sur PC, ou dans le domaine musical par le groupe Radiohead à la sortie de “In Rainbows“.
Mon Amiga et ses démos
Les magazines papier de l’époque m’ouvraient les yeux sur des jeux et des logiciels développés pour l’Amiga, mais aussi sur les démos (abréviation de démonstrations), qui allaient me marquer durablement.





Comme dans l’univers du tag ou du skateboard, soufflait sur le monde des démos un esprit de liberté rarement trouvé ailleurs. Ni sponsor, ni fédération, mais des gens épris du plaisir de créer en dehors de toute contrainte, et animés par l’esprit de compétition et/ou d’entraide. Plus proches des punks que des Petits Chanteurs à la Croix de Bois !
Un livre est même sorti couvrant le sujet :
Demoscene The Amiga Years – Vol. 1 : 1984-1993 – Éditions 64k (Merci DSDraz de me l’avoir offert !)
Aujourd’hui, je peux revoir toutes ces démos sur YouTube sans avoir à configurer un émulateur à m’arracher les cheveux, ou allumer une machine que d’ailleurs je ne possède plus : mon Amiga 600 puis mon Amiga 1200 – plus rapide et affichant plus de couleurs que son grand frère – en panne, furent jetés car prenant la poussière. Excusez le membre de GENERATION RETROGAMER pour cette erreur de jeunesse…
L’écoute régulière de musiques composées sur cette machine (de Jogeir Liljedahl en particulier, mais par des dizaines d’autres compositeurs également), me rappelle, telle une madeleine de Proust, cette période courte (1992-1995) mais importante durant laquelle l’Amiga me divertit avec mes amis, me fit découvrir la « scène » des démos, et rencontrer des passionnés comme le sont aujourd’hui les membres de notre association GENERATION RETROGAMER.
Merci à MiyaJi pour la mise en page, ainsi que la recherche de certains documents.

(NDLR : si vous observez attentivement la photo, vous pourrez également apercevoir notre Gesbor en pleine action !)